"TERRE DU MILIEU" et "SHUT UP & DIG!" présentent : CHECK IN PARTY 2019
CHECK IN PARTY - Festival des Musiques Indépendantes, est un événement porté par l’association guéretoise nommée « Terre du Milieu » (avec la complicité de l’Agglomération du Grand Guéret).
Cette « Terre du Milieu » inventée par Tolkien prendra ici les couleurs d’un long ruban d’asphalte de quelques 800 mètres… C’est en effet sur l’Aérodrome de Guéret - Saint-Laurent que se déroulera les 22, 23 et 24 août 2019 notre manifestation. Avec un site repensé, aménagé et à la scénographie soignée, notre festival cherchera à conjuguer confort d’accueil, praticité, sécurité et esthétisme.
3 jours, 3 scènes et plus de 30 groupes composeront notre escale estivale !
Notre ligne artistique claire fera la place belle aux musiques indépendantes, aux groupes à guitares, aux musiciens électros les plus novateurs, aux artistes hip-hop engagés, aux groupes reconnus comme aux jeunes pouces... Cette option ne s’entend bien évidemment pas dans un sens restrictif. Il ne s’agira pas de s’adresser uniquement à un public de niche mais bien de proposer un rendez-vous populaire, à l’élitisme pour tous !
L'équipage est au complet : PATTI SMITH x FOALS x THE BLAZE x GOGOL BORDELLO x JEANNE ADDED x ETIENNE DE CRECY - SPACE ECHO LIVE x OH SEES x BALTHAZAR x CLARA LUCIANI x DEERHUNTER x SLAVES x ALTIN GÜN x FLAVIEN BERGER x THE INSPECTOR CLUZO x YAK x PAULA TEMPLE x JACCO GARDNER’S SOMNIUM x NAMDOSE x BODEGA x LA COLONIE DE VACANCES x LYSISTRATA x IT IT ANITA x BLACK MIDI x JULIA JACKLIN x CRACK CLOUD x TOUTS x OKTOBER LIEBER x THE PSYCHOTIC MONKS x PUTS MARIE x LE PRINCE MIIAOU x OUAI STEPHANE
Embarquez avec nous dans cette aventure !
Le comptoir des réservations est EN LIGNE CI-DESSOUS !
Putain, putain, c’est vachement bien, nous sommes quand même tous des Européens, chantait l’éternel Arno (RIP) au sein de TC Matic. Qu’aurions-nous su sans cette Europe ouverte de cette fanfare techno née à Hambourg en 2015. Meute est aujourd’hui un groupe phare, remplissant à ras bord un Olympia survolté en mars dernier. Meute est sur les ondes, Meute est sur les scènes du monde entier… ainsi en 2019, le groupe visite 14 pays européens en quarante dates. Quarante concerts qui scellent le succès public du combo. Il faut dire que les arrangements du groupe sont somptueux et que l’énergie développée à la scène par la formation costumée en véritable marching band ne laisse pas insensibles. Le choix des titres repris opère le reste et signe la grande originalité de Meute. Laurent Garnier, Flume, The Blaze, Disclosure… le répertoire revisité à la sauce brass band techno est imparable et les prestations scéniques toujours jouissives. Putain putain c’est vachement bien : Meute !
On pourrait le croire en provenance de Seattle, de New-York, de Boston ou de Washington Dc, que nenni, ce quatuor nous arrive en voisin de Liège – Belgique. Après un premier album aux influences peut-être trop marquées, nous dirons de Sonic Youth à Pavement, de Dinosaur Jr à Mudhoney, le combo signe avec « Laurent », son nouvel opus, le disque de l’affranchissement, l’album de la maturité artistique et de l’indépendance de ton. Les morceaux s’enchaînent avec une vraie liberté dans le propos, un sens de la formule et une puissance toujours affirmée. La scène, les quatre la pratiquent avec assiduité et envie. Sur les planches d’un estaminet, d’un festival, d’une salle de concert ou au milieu d’un salon, IT IT ANITA offre des sets assez captivants et c’est souvent au milieu du public que se solde le dernier titre dans la furie des guitares, dans la symphonie des percussions et l’euphorie de la foule à la renverse et… sur le cul !
La « Noisician » – elle se définit ainsi- PAULA TEMPLE a migré de Manchester à Berlin. Cette fan absolue de rock, elle idolâtre PJ Harvey, Siouxie & The Banshees, Nine Inch Nails, est depuis plus de 15 ans dans le circuit de la musique techno. Ses sets ultras puissants combinent des influences qui vont de l’ambient à l’électronica, le tout passé par la lessiveuse de la musique indus. Enseignante, artiste engagée et investie dans des projets communautaires, patronne de son propre label nommé Noise Manifesto créé en réaction à une industrie musicale qu’elle juge indigne, Paula Temple est ce qu’on appelle un caractère fort. Invitée en 2018 aux Nuits Sonores de Lyon, festival pour lequel elle assurait le rôle de curatrice d’une soirée entière, la productrice et DJette a montré l’étendue de son talent qui conjugue la noirceur puissante d’un univers musical original et la force de compositions hybrides à la rythmique débridée. Nous ne pouvions rêver plus approprié que le set furieux de Paula Temple pour clôturer cette soirée « On the Rock » !
Etienne de Crecy est considéré comme l’une des figures pivots de la French Touch. DJ et producteur, nous l’avons découvert dès 1995 aux côtés de Philippe Zdar sous le nom de groupe Motorbass, auteur d’un premier disque nommé « Pansoul », véritable pierre angulaire qui verra la scène française s’emparer du dance-floor mondial. La suite de l’histoire, Etienne de Crecy l’aura écrite sous son nom et les 200 000 exemplaires vendus dans le monde de son album « SuperDiscount » en témoignent, le succès aura été plus qu’au rendez-vous ! Son grand retour au live s’effectuera le 13 avril 2019 à la Philharmonie de Paris. Celui qui nous a habitués à des scénographies grandioses et inventives, laissera pour un temps ses DJ sets au format club, au profit d’un spectacle total où sa musique électronique teintée de house sera mise en scène et en lumière par Alexandre Lebrun du studio Lightlab, créateur des spectacles visuels de The Blaze, Nekfeu et Phoenix. Après la tournée de Superdiscount, après le live grandiose Beats « n » Cubes, Etienne de Crecy nous prédit un show entre projection et transparence, diffusé sur des écrans à la pointe de la technologie… Ce retour au live s’annonce dantesque. Une belle manière de clôturer cette Check In Party, première du nom… en apothéose !
Retenez bien ce nom : Lucie Antunes. Inscrite dans le paysage musical depuis déjà une bonne dizaine d’années, on l’a croisée tête pensante associée de Moodoïd, aux côtés d’Aquaserge ou de Yuksek. Elle vogue toujours de projets en projets mais défend aujourd’hui, sous son nom, sa propre aventure. Percussionniste et batteuse issue du classique et du contemporain, cette artiste propose une musique creuset, brillante, savante, exigeante, performante et dansante. Avec elle, la musique expérimentale se fait accessible, le minimalisme se POPularise, l’électronique se fait organique. C’est en trio, répondant au nom de Sergeï, que Lucie Antunes, derrière son vibraphone ou sa batterie, vous invite à un moment qui s’annonce suspendu.
Sa musique un brin foutraque, ses instruments inventés à partir d’objets du quotidien, sa bouille « cartoonesque », ont tôt fait de comparer cet olibrius à un nouveau Jacques. Son passage aux dernières Transmusicales de Rennes aura été comme une révélation. La house électro de OUAI STÉPHANE est une véritable bombe disco au groove imparable. C’est au Trinity College de Dublin option Music and média Technology que notre DJ antibois, violoniste de formation, développe sa passion pour la musique électronique. En bon geek passionné par le son et les machines, Ouai Stéphane signe des sets vitaminés et surréalistes…
Le duo qui œuvre sous le nom de OKTOBER LIEBER est la réunion de deux musiciennes parisiennes Charlotte Boisselier et Marion Carny-Palou. On les croise également en parallèle et sur les scènes au sein de Ambyance pour la première et de Deeat Palace pour la seconde. Leur projet Oktober Lieber propose la rencontre entre l’électro tendance dure et le post punk sombre. Les synthés analogiques sont ici mis à rude épreuve, la machine s’emballe comme le cœur au rythme des compositions tribales et brutales. Le live est physique et le dance-floor rend souvent l’âme à la fin des sets du duo. Les 80’s sont bien présentes avec ce son sale et vicieux, mais passées à la moulinette électro qui concasse alors cette cold wave et nous embarque pour un voyage au pays des films d’horreur où la musique d’un John Carpenter est à portée de fusil ! Feu.
Attention machine à danser infernale ! Le live du grand Arnaud Rebotini est un combat de boxe. Au premier round, on observe, on sonde, on taquine, on esquive, on jauge. Au deuxième round, les coups s’abattent, tendus, brutaux, violents et pourtant si techniques. Arnaud Rebotini, moustache gaillarde, œil brillant, mèche rebelle, costume haute-couture et physique de poids lourd, est un sacré baroudeur de la scène. Que ce soit en groupe sous formation Blackstrobe ou en live machines et claviers sous son propre blaze, il connaît la ruse du beat qui assassine, de la boucle qui chauffe le dancefloor. Césarisé pour sa BO du film 120 Battements par minute, Arnaud Rebotini est aujourd’hui considéré comme un compositeur de haut-vol. En témoigne la commande passée par le maître de l’horreur Dario Argento pour son nouveau film Occhiali Neri. Rebotini tape dur mais il a un cœur de boxeur passeur, c’est un féru de musique au spectre large, du funk à la soul, du heavy à la cold wave, de la techno au punk, qui aime communier, partager et qui avec panache attendra le dernier round avant de vous clouer au sol par KO.
Simon Henner est un musicien de haut-vol dont l’exigence artistique se conjugue toujours à l’élégance. Que ce soit dans ses projets en groupe, de Nasser à Husbands en passant par son travail de réalisateur pour Kid Francescoli, ses projets partagés avec Fred Nevché ou Benjamin Faugloire (Sofa), il tisse un travail très personnel et très charnel sur la matière sonore et sur la mélodie. French 79 à sa patte, sa griffe, à l’image de ce logo qu’il décline sur ses albums (de Olympic en 2016 à Joshua en 2019) et dans sa très soignée scénographie du moment. On dira qu’il a sa « touch », quoi de plus normal pour cette enfant de la French ! C’est dans cette droite ligne qu’il écrit une suite au mouvement, une extension, un bonus. Le succès planétaire qui l’accueille lors de cette tournée actuelle, de San Francisco à Berlin, de New-York à Prague et de Toronto à Guéret en témoigne : French 79 est une étoile qui file haut et fort.
C’est à ce duo qu’est confiée la clôture de cette deuxième édition de la Check In Party. Caroline Chaspoul et Eduardo Henriquez forment Nova Materia, un groupe au parcours artistique libre et à la créativité radieuse. Né du split de Panico il y a quelques années, combo méconnu en nos contrées mais star en Amérique Latine et en particulier au Chili, Nova Materia ensorcelle son monde depuis 2015. Quelques heures auparavant vous aurez déjà découvert Eduardo « que calor » à la scène et au micro, ce dernier officiant en maître chanteur chez les Liminanas. Cet ultime concert du festival est rêvé comme une grande messe païenne sous la lune, la tête dans les étoiles, les corps en mouvement répondant aux massifs sons hypnotiques et chamaniques de Nova Materia. Un dernier décalage ?
Impossible en cette année électorale foisonnante de ne pas convier le sieur Dombrance en clôture de ce premier tour de festival. Celui qui s’affiche pour une France qui danse est notre candidat essentiel. Il est la tête en marche de la Nouvelle Union de la Pop Electro Sensuelle, le guide de notre Renaissance, le musicien qui derrière ses claviers et machines s’ouvre à tous les Horizons musicaux, le penseur d’une France Insoumise aux diktats des genres, LUI seul est capable de nous jouer le grand rassemblement national multicolore et de convoquer la Nouvelle Union Populaire du disco, du funk de la pop et de l’électro. En arrière-plan, derrière ce musicien costumé et cravaté portant une french moustache à la glorieuse trentaine, défile les dessins animés de ces politiciens de notre quotidien. Poutou Poutou Poutou Poutou, Poutou Philippe Poutou. O… BA… MA, Barack OBAMA. RA, RA, RA… Farin. François Fillon, c’est François Fillon. Condamnez vous serez, serrés-serrés, à danser, danser, danser, danser, danser, danser, danser, danser, danser, danser, danser, danser… ad libitum !
Ce projet est né en 2019 dans le cadre de l’événement culturel estival Voyage à Nantes. Ce sont les enfants phares du rock de là -bas qui constituent ce marching band qui nous accompagnera durant l’ensemble du festival. Côté casting, ce all stars band est la réunion de musiciens issus des Von Pariahs, French Cowboy, Little Rabbits (hier), Blond Neil Young, Albinos Congo, Bl2om, bref la crème de la crème des rockers de la cité de la duchesse Anne ! Électrifiée, cette fanfare mobile dépoussière le genre et s’avère un puissant et malicieux groupe de rock qui avance en marchant. Les 7 mercenaires plus 2, ils sont 9, déambulent pied au plancher, reprenant toutes guitares dehors des titres aussi divers que Heroes de Bowie, Hey Ya d’Outkast , The magnificent seven des Clash. On leur confie le tarmac pour terrain de jeu, deux jours durant, pour lancer les festivités et vous donner accès au site. Ils seront vos stewards ! Hey Ho Let’s Go !
Côté duo qui déboîte le cerveau et vous emboîte le cÅ“ur, après La Jungle, voici annoncé Bracco. Ces derniers ne sont pas belges mais ils partagent avec les précités, une même volonté de défricher des territoires émotionnels et de vous secouer la moelle épinière. Bracco porte admirablement bien son nom. C’est un hold-up, un retrait plus qu’un dépôt, un vol avec effraction binaire et brutale. Sans sommation, Bracco vous vole dans les plumes sur le titre Chicken, vous vole votre vie sur Die, Bracco vous braque l’argenterie sur Tune ïŠ, vous rend malade sur Infected, et vous fige comme la statue du commandeur sur Stop Dancing. Écoutez leur album édité sur le Turc Mécanique pour entrevoir la déflagration sonique et sonore qui vous guette.. à PAN, vous êtes mort !
Ils étaient de l’édition 2019, ils sont les invités surprise de 2022 et seront vraisemblablement conviés en 2023 ! Les trois de Lysistrata ont démontré depuis longtemps leur talent et nous leur avons témoigné de longue date notre affection et notre envie d’être à leurs côtés. On parlera de compagnonnage, de fidélité. À la veille de la sortie de leur troisième album, en fin de gestation au moment d’écrire ces lignes et à quelques encablures de leur passage en studio, nous souhaitions leur offrir un premier contact public, comme une rampe de lancement, un décollage. Nous serons donc les heureux auditeurs, pas loin d’être les premiers, à écouter leurs nouveaux titres en live.
Édité en décembre 2021 sur Partisan label de Idles et Fontaines DC, l’album Projector du quintet de Brooklyn, a propulsé ce dernier sur le devant de la scène, en pleine lumière. Les superlatifs non pas manqués pour célébrer ce nouveau meilleur groupe du monde répondant au nom de Geese, héritier et remplaçant tout naturel des Strokes égarés… Bref Geese est la sensation du moment, le renouveau du son de la Grosse Pomme. Il faut bien avouer qu’imparables sont les neufs titres de cet opus où sont convoqués les fantômes de Television, Vampire Week-End, Blondie et Parquet Courts, d’Animal Collective et du Velvet. Run, Run, Run, Run, Run, comme dans une course de relais, Geese s’empare du témoin et accélère plein tube vers la ligne d’arrivée et finit sur la première marche du podium du groupe le plus sexy du moment !
Pete Shelley le leader récemment décédé des Buzzcocks peut dormir tranquille. La descendance punk est assurée avec le trio nord-irlandais de TOUTS. Les trois loustics qui composent ce trio fort en gueule, aux compositions brûlantes et aux punk-songs énervées, inscrivent leurs morceaux dans la lignée du groupe compositeur de l’album « Love Bites ». C’est bien cet héritage d’un punk politique, revendicatif que Touts incarne aujourd’hui. Comme leurs frères d’armes, Idles, Fontaines DC, Shame, Touts joue sa vie sur scène. L’urgence est alors bien réelle et les riffs cinglants de la guitare comme la voix hurlée du leader Matthew Crossan ne laissent rien au hasard, le public doit sortir K.O. suite à leur passage scénique volcanique !
Ce type de projet est en général très « casse-gueule » et bien généralement décevant. Prenez deux groupes, mariez-les, laissez mariner quelques temps en studio et écoutez le résultat. Il en résulte en général un projet sans sel et sans poivre, le cumul des talents, la personnalité et l’originalité se noyant alors dans une forme de consensus musical ou à l’opposé en cannibalisme artistique. La réunion des Belges de BRNS et des Français de ROPOPOROSE est l’exception qui confirme la règle précitée, maintes fois vérifiée. Les forces à cet endroit s’additionnent. Les personnalités s’enrichissent. La musique ici grandit, s‘épanouit tant la créativité de ces 5 musiciens semble se décupler et la liberté de ton s’envoler. On pense alors à la passion collective d’un Arcade Fire, à la pop entre chien et loup d’un Blonde Redhead, à la folie psychédélique et au chant des anges des Flaming Lips. Cherchant toujours plus loin sa singularité et l’osmose, c’est à 360 degrés, entouré du public que NAMDOSE, en concert, se donne. Une façon sibylline d’exprimer toujours plus ce sens du noyau, de l’atome, de la cellule de musiciens heureux de s’exprimer d’une seule, unique et magnifique voix.
On avait découvert Los Bitchos en quintet à l’époque, un soir de décembre 2019 sur la scène des Transmusicales de Rennes. Les filles, traduction sobre du sobriquet du band, arrivent de Londres et ça ne s’entend pas, sommes-nous tentés d’écrire. Les influences du désormais quartet sont en effet universelles et troublent la carte du monde. En effet, la musique nous ballade du rock garage de Detroit à la cumbia de Bogota, du psychédélisme 70’s d'Istanbul (c’est Constantinople !) au punk New-Yorkais, de la Chica de Lima au rock tropicaliste de Sao Paulo. De quoi perdre la boussole tout en gagnant des miles… C’est à Alex Kapranos, le leader de Franz Ferdinand, que Los Bitchos ont confié la réalisation de leur premier album, une vision finaude qui confère à ce premier opus sa dimension pop et dansante. Comme un signal, Los Bitchos sont de grandes amies de Bodega le band de pop punk arty et d’Altin Gun le groupe rock psyché turc, deux formations invitées en 2019 à la Check In Party qui avaient enflammé le tarmac. « Let the festivities begin » est le titre de leur premier opus… Check It Out !
Est-ce de la techno ? Est-ce de la noise ? Est-ce de la transe ? Est-ce du krautrock ? Est-ce de l’électro ? Est-ce du punk rock ? Est-ce de la dance ? Rien de tout cela et sans doute tout à la fois. Impossible donc de définir avec précision les contours de cet ovni musical. Ce qui est sûr, c’est la provenance géographique de ce duo se jouant des frontières musicales. La Jungle est de Mons – Belgique. Un territoire qui de tradition, voit passer au-dessus de son plat pays et depuis fort longtemps des soucoupes volantes musicales totalement libertaires. La Jungle inscrit son nom au fronton de la belgitude supersonique qui de dEUS à feu Arno, de Front 242 à Soulwax, de Charlotte Adigery à It It Anita, nous emballe, nous surprend et nous retourne le cerveau comme une crêpe, comme une gaufre plutôt, couplant le moelleux au croustillant.
Sans conteste possible, Bodega est bien le groupe ricain le plus sexy du moment. Prenez deux garçons et trois filles, mettez les en incubation dans les quartiers bohèmes de New-York et laissez agir. Le résultat est assez sidérant et aussi très prometteur. Il y a en filigrane dans ce post-punk d’aujourd’hui les mêmes fondations qui ont guidé et construit la carrière de LCD Soundsystem. Il y a cette nonchalance, ce sens de la formule et de la citation et ce groove blanc imparable. On pense à l’écoute à d’autres new-yorkais, aux Parquets Courts (Austin Brown a d’ailleurs produit le premier disque), on entend les réminiscences de la scène punk funk des années 70/80, ESG, Talking Heads en tête, on surprend la même liberté de ton et de création qui guidait les premier pas Arty de Sonic Youth et on imagine aisément comment Bodega va au fil du temps va s’inscrire dans l’histoire radieuse et rêvée des groupes issus de la grosse pomme. L’aventure continue !
La régionale de l’étape, de Charente-Maritime pour la précision géographique, navigue sur des eaux plus transatlantiques. LE PRINCE MIIAOU chante en anglais et compose en langue américaine la majeure partie de son temps. Il y a dans son dernier opus, le cinquième, une attirance pour les contrées électroniques que ne renierait pas la New-Yorkaise Saint-Vincent ou même le très sensible James Blake. « Victoire » est le titre de cet album qui prône tout aussi bien l’indépendance artistique qu’économique. C’est en effet sur son propre label et dans l’intimité et la complicité du duo qu’elle propose à la scène avec son fidèle compagnon Norbert Labrousse qu’a été pensé cet album. Ce disque riche, intense et original prouve une fois encore le parcours créatif de ce Prince Miiaou et son goût toujours affirmé de l’aventure.
Voici un groupe loin du vacarme de la « branchitude », un combo qui en vingt années d’existence a édité seulement 5 albums, 5 albums seulement mais aussi essentiels les uns que les autres. Sur le dernier opus, le chanteur leader Max Usata nous offre un phrasé rap que n’aurait pas renié les Beastie Boys, le groupe, derrière lui, joue serré une musique de creuset qui emprunte au rock progressif, au jazz autant qu’au hip-hop. Ces 5 là prennent de longues pauses entre chaque disque, s’envoient en l’air dans des projets en solo ou en groupe, voyagent, se nourrissent à d’autres sources et se retrouvent uniquement pour créer des titres virtuoses et libres, composer une œuvre à la fraîcheur et à l’originalité toujours réinventées. Sur les planches, la moiteur, la sensualité et la poésie débordent. Rares sont les groupes aussi transcendants et affranchis de la pesanteur du titre à tous crins accrocheur. PUTS MARIE se moque du succès kleenex et vogue vers d’autres sphères plus créatives et plus artistiques. Originaire de Bienne en Suisse, la musique des Puts Marie ne joue jamais la carte de la neutralité et les amateurs de sons propres et de mélodies académiques en seront bien « chocolat » !
Renaud Brustlein n’a pas attendu de revisiter l’œuvre de Leonard Cohen pour se frayer un passage dans la musique indé made in : ICI ! Depuis 2006 le bonhomme sort des disques et poursuit son chemin de musicien compositeur fasciné par le rock et la pop underground. Enregistrements aux states sous la houlette de Steve Albini (Nirvana, Pj Harvey…) et de Rob Schnapf (Elliott Smith, Beck…), album partagé avec le Saints Chris Bailey (rip), Route du Rock et presse spécialisée unanime, H-Burns n’aura pas changé son fusil d’épaule, indépendant un jour, indépendant toujours. En revisitant l’œuvre du poète chanteur canadien, la prise de risque semblait paradoxalement plus forte encore. Toucher à une figure aussi tutélaire que celle de Leonard Cohen est en effet un exercice ardu et casse-gueule. La route empruntée est ici la bonne, pas un hommage castrateur mais une relecture avec ses propres armes, ses failles, ses aspérités, ses faiblesses et ses forces. Alors, avec cette manière de rendre visite, entouré des cordes sensibles de son Stranger Quartet, épaulé haut par son fidèle musicien multi-instrumentiste Antoine Pinet, H-Burns s’empare d’un répertoire et nous en retranscrit sa lecture, sa vision. Tout ici est juste, du choix des titres traversant la carrière de Leonard Cohen à l’orchestration soyeuse, H-Burns rallume l’étincelle et plus qu’il ne l’entretient, il ranime la flamme de mille feux.
Le 22 mars 2022, Last Train entrait dans la légende en remplissant la mythique salle de l’Olympia, du 28 boulevard des Capucines, Paris 9. Il aura fallu attendre trois années pour que le rêve de ces gosses d’Altkirch, Alsace s’accomplisse. Il aura fallu attendre beaucoup plus, en fait. L’histoire de ces 4 fantastiques là , débute au collège en 2007. Premiers concerts en bar dans sa ville d’origine et le cercle s’élargit petit, petit, petit à petit le nom circule, les concerts sont bons, les titres accrochent les oreilles. 350 dates plus loin, deux albums repérés et salués de tous, Last Train s’affirme comme le groupe de rock tricolore. Un rock malin, qui sent le cuir stylé du perfecto, un rock d’atmosphère, qui cogne et caresse, qui vous botte les fesses. Sur scène, c’est la messe de minuit, entre montées telluriques des guitares et plages musicales suspendues, tout l’espace scénique s’anime, structure rythmique souple et précise, guitariste possédé et chanteur au front comme sur une barricade. Let there be sound, there was sound, Let there be light, there was light. Let there be drums, there was drums. Let there be guitar, there was guitar. Oh! Let there be rock !
Vous aimez les guitares, le mur du son, le rock psyché, les musiciens débraillés, les loosers magnifiques, voici pour vous, arrivé sur la piste, le tarmac, le cas : YAK ! Le deuxième album du trio « Pursuit of momentary Happiness » est un grand disque et pourtant… Le combo n’invente absolument rien. Tout ici nous parle d’instinct et de survie. La petite histoire raconte que le leader du trio, le jeune Oliver Henry Burslem, gueule d’ange à la Mick Jagger, a dépensé jusqu’à son dernier penny pour rendre cet enregistrement possible, choisissant de vivre alors dans le coffre de sa Citroën break, buvant sa dernière £ pour alimenter sa création et conjurer le sort. Le disque transpire de cette urgence viscérale, de cette démesure. Les Primal Scream ont leur « Screamadelica », les Jesus & Mary Chain leur « Psychocandy », Spiritualized son « Ladies and gentlemen we are foating in Space ». L’histoire du rock anglais retiendra ce nouvel album de Yak comme les disques précités, comme une pierre angulaire, un geste marquant. À la scène, la fulgurance est aussi convoquée et à l’électricité alimentée !
Formation enregistrée sous pavillon néerlandais, ALTIN GÜN se traduit en langue turque en « l’âge d’or ». Si ses deux membres fondateurs sont bien bataves, les cinq autres musiciens constituant ce septet nous arrivent bien quant à eux, d’Anatolie. C’est ce rock psychédélique des années 60, 70 qui fleurissait formidablement dans les garages et les clubs d’Istanbul que le combo visite et s’approprie. Signé sur l’excellent label helvète underground, Bongo Joe, ce projet est une ode aux métissages et à la musique de creuset. Un groupe qui prouve que l’exotisme, le croisement de la musique traditionnelle et du rock, peut s’avérer être une formidable machine à groover. Et dieu sait que Altin Gün saura vous emmener vers cette transe, cette envolée psychédélique… Le public des Transmusicales en 2017 les avait salués comme la découverte, la perle du festival. Depuis les concerts de « l’âge d’or » se donnent d’Istanbul aux 4 coins du globe… de Constantinople à Guéret!
C’est autour de la batterie et de la voix de Zach Choy, véritable tête chercheuse et penseuse qu’évolue ce collectif canadien à la géométrie très variable. Imaginez 4 guitares, des claviers, un saxophone, une batterie sauvage, des choeurs et un héritage musical qui prend sa source dans le punk funk de Gang Of Four, de Wire ou de The Sound. Les canadiens ont démontré depuis longtemps leur sens du collectif et de la magie développée par les groupes aux nombreux musiciens. D’Arcade Fire à Godspeed You black emperor, de Broken Social Scene à Thee Silver Mount Zion, Crack Cloud poursuit la route. A la scène, c’est toujours sous le haut patronage du batteur placé en plein centre du plateau que s’installent les musiciens, l’énergie diffusée depuis cet épicentre irradie alors et se diffuse du premier au dernier rang du public. Crack CLAQUE Cloud !
La toute jeune australienne JULIA JACKLIN vient de publier un deuxième album nommé « Crushing ». Ce sont dix pop songs qui sont ici présentées. La voix de Julia nous conte sur cet opus une rupture amoureuse et aussi déplacée qu’en soit l’idée, il est fort appréciable que son couple n’ait pas traversé le temps… L’album est en effet en proie au spleen, aux grandes émotions du cœur et le résultat d’une grande délicatesse et d’une belle inspiration s’avère assez magique. Merci à l’amour rompu et merci à l’éconduit d’avoir pris la porte… On pense un peu à un Elliott Smith au féminin et on envisage une fratrie australe qui de Aldous Harding à Marlon Williams revisite et invente un nouveau visage à la folk. Passée ici à la mode country, celle-ci sied admirablement à l’ensemble et offre à certains titres comme « Pressure to party » le statut de tube sautillant… et son couplet « try to love again soon » sonne comme une promesse pour la belle Julia…
Oiseau rare, migrateur trouant la nuit élégiaque de sa superbe folk, Kevin Morby se devait d’être inscrit en lettres capitales, sur le plan de vol de cette édition, numéro deux, de la Check In Party. L’homme de Lubbock – Texas, a dévoilé en mai son septième album nommé « this is a photograph ». Un album en délicatesse, toujours, sensible et poignant, évidemment, introspectif et fidèle à l’image d’un artiste qui se moque de la tendance du moment. Morby écrit sur sa vie, son expérience sensorielle, son parcours d’homme autant que de sa carrière de musicien. Hier l’urgence de la grande ville et la fascination qu’elle exerce sur City Music, aujourd’hui c’est l’album des photos de famille qui s’égrène. Morby a perdu ce père que l’on croise sur le titre éponyme de l’opus, ce père hier si plein de vie et de force sur cette photo jaunie et ce père qui quitte le repas de famille, le cœur à l’arrêt. C’est album du temps qui passe, de cette photo qui se racornie en un clin d’œil, un battement de cil. C’est en groupe que Kevin viendra nous conter l’aventure des humains, avec sa folk céleste en bandoulière, sa guitare aérienne, son rock Dylanien et son incontestable classe vocale de Yankee romantique et sincère.
Le quintet formé en 2014 à Brixton au sud de Londres réveille le rock et le punk anglais depuis déjà deux disques et plusieurs centaines de concerts donnés sur la planète. C’est dans un pub de leur ville, The Queens Head que Shame a démarré ses répétitions, à cette même adresse qui a vu naître également l’autre légende de la ville, la Fat White Family. C’est ici donc, que la bande de Charlie Steen a composé et répété cette musique insurrectionnelle appelant autant à la révolte dans la rue qu’à celle de l’homme dans son propre parcours de vie. Il y a chez Shame ce goût pour un punk pète sec mais dansant, une musique tonitruante mais invitant aux déhanchements. On pense à Gang Of Four, aux Talking Heads côté musique mais aussi aux Clash pour l’attitude et la droiture. Et si ces derniers ont dégainé l’explosif « the guns of Brixton », Shame sait définitivement aussi faire parler la poudre.
Dans la famille recomposée du rock et du punk anglais, le duo SLAVES se classe aux côtés des Shame, Idles et autres Sleaford Mods. Comme ces 3 groupes, Slaves partage une belle animosité vis à vis de la politique du Brexit, de la folie d’un Trump, des inégalités d’une société toujours plus excluante. Prolifique, le combo l’est, affichant 3 albums en 6 ans d’existence. Une manière d’exprimer sa colère, de la hurler à la face du monde. C’est bien ici, sur ce terreau qui sent bon la révolte, le refus de plier, l’envie d’en découdre avec les puissants que la musique du duo se fait urgente, primale et ô combien emballante. Les hymnes flambeaux de Slaves ont la puissance de ceux des Clash, la flamme intacte des titres « punchy » des Buzzcocks et la rage cinglante du meilleur des Damned. Nos deux tatoués originaires du Kent sont à la scène d’une grande générosité et d’une authenticité formidable, leurs concerts convoquent l’esprit punk de 1977 et décuplent sa force de frappe avec le son de 2019… Attention, la claque est sèche et le coup de pied au cul sévère !
La carrière de DEERHUNTER est, comme souvent le cas pour les groupes de rock, très intimement liée au parcours de son personnage central, son leader. Le cas Bradford Cox est assez particulier. Chanteur et guitariste officiant depuis 2001 à la tête du combo d’Atlanta, celui-ci a, outre un physique particulier, longiligne comme un Joey Ramone avec lequel il partage la maladie de Marfan, des troubles psychologiques et « monomania »ques réguliers y compris sur scène. Le bonhomme est, on peut le dire, assez fulgurant. En 8 albums, Deerhunter s’est souvent vu présenté comme LE groupe indie par excellence. Il faut dire que les 8 disques traversent admirablement le temps, noise, garage, punk, shoegaze, psyché, pop. La musique propose ici un parcours en accéléré des 20 dernières années au pays du rock de l’oncle Sam. La dernière œuvre « Why Hasn’t Everything Already Disappeared ? » est encore une magnifique proposition. La mélancolie des compositions percute la finesse mélodique du propos et la voix du « dingo » génial, et inversement, Bradford Cox fait le reste et nous propulse, nous invite loin pour une « Space Oddity » !
CLARA LUCIANI tient de la madone italienne, œil noir, regard abyssal, mais d’une madone du 21ème siècle, féministe et libérée, rieuse et bonne vivante, chanteuse mais avant tout auteure et compositrice : libre ! Nous avions découvert sa longue ligne brune chez La Femme où elle officiait en tant que chanteuse. Avec son premier album « Sainte Victoire » (de la Musique pourrions nous ajouter) son premier album, la jeune et talentueuse Clara Luciani prend sa carrière en main. Guitariste au jeu atypique et racé, avec ses faux airs d’une Françoise Hardy époque Swinging London, elle nous fait entendre sa voix grave au timbre capiteux et signe des textes personnels et poignants. Derrière sa pop à l’allure légère mais finement ciselée et bien maligne, les titres sonnent justes et ciblent sous le sein, le cœur, cette grenade.
On ne remerciera jamais assez la petite ville de Todmorden sise à quelques encablures de Manchester, une demi-heure par le rail, cette fameuse moitié d’heure qui conjugue la proximité avec le lointain… C’est ici donc à Todmorden, dans cet endroit qui en hiver ne voit la lumière uniquement qu’entre 9 et 16 heures, qu’est né l’un des combos les plus prometteurs de notre chère Albion dépressive. Merci la pluie, merci le ciel bas, merci le Brexit, merci les antidépresseurs et l’absence de vitamine D. Le Working Men’s Club s’est ici épanouie, s’est retranché dans son studio de répétition pour travailler cette cold wave du vingt et unième siècle. Tout s’est créé ici, hier à Manchester l’hacienda du rock anglais. Working Men’s Club est ainsi un quartet d’héritiers. On pense à Joy Division et à The Fall, aux Happy Mondays et aux Stones Roses, on pense à cette rencontre improbable entre le rock décharné et la ferveur de la musique de club. Et à nouveau le contraste nous saisit, derrière les visages juvéniles des quatre, derrière cette pétillance des compositions se cache un club des loosers aux textes acerbes et furibards. Alors, oui, mille mercis Todmorden pour ta pesanteur, on s’extasie !
Ce sextet arrive en voisin, de Tours. À l’écouter on l’imaginerait plus facilement né au fin fond du texas, à Austin city. Psyché, shoegaze, kraut, noisy et garage, toutes les couleurs du rock indé sont dans l’ADN de ce groupe inspiré. Signé sur l’excellent label Yotanka, enregistré et produit par le talentueux Thomas Poli (Laétitia Sheriff, Dominique A…) au mythique studio Black Box (Shellac, Chokebore…), le premier effort discographique du groupe nommé « Songs / Revolving » est une réussite. On notera le flux massif et distingué des 3 guitares, les montées acides et subtiles qui construisent l’intensité sonique des Stuffed Foxes. À la scène, les six sont tout sauf empaillé, des renards bien vivants, malicieux et au rock ô combien rusé !
À l’heure d’écrire ces quelques lignes, nos deux Gascons envahissent les States en ouverture des shows de leurs amis de Clutch. Chicago, Winnipeg, Bâton Rouge, Des Moines, Nashville, Austin, New-York… les concerts se suivent et se ressemblent. Les américains succombent devant le talent de ce duo ultra rodé à la scène, à la personnalité singulière et au son de cathédrale. Pas d’artifice chez ces gens-là , mais une authenticité et une générosité qui embarquent, le tout doublé d’une attitude sans concession et d’un sens aigu de la scène et du spectacle. Fermiers sédentaires, ils élèvent des oies dans leur « Lou Casse » des Landes, rockers nomades, ils ont visité plus de trente pays, ont retourné le public du Fuji Rock au Japon, du Rock Al Parque en Colombie, des Vieilles Charrues en Bretagne. Nos deux Rock Farmers ont édité en 2018 un magnifique album sous la houlette du producteur Vance Powell (Jack White, Seasick Steve…). « We the people of the soil » en est le titre qui confirme bien le statut d’ultra-terriens de Laurent et Mathieu qui forment ce duo imparable et inséparable qu’est The Inspector Cluzo. Quant à leur aventure musicale, elle tient plus du monde de l’extra-terrestre et des Ovnis !
Ces 3 loustics là sont des cas à part. 22 piges de moyenne d’âge, 300 concerts donnés aux 4 coins du globe, un deuxième album à sortir chez l’excellent label bordelais Vicious Circle à l’automne, un public qui se cristallise autour d’eux, des victoires à gogo (Inouïs à Bourges, lauréat du Festival Europavox, du FAIR…) et rien ne semble les effrayer, les rendre nerveux, les surprendre. Lysistrata est un groupe cool. Des jeunes types qui semblent avoir appris plus vite que les autres la grande leçon de la musique indépendante donnée il y a plus de vingt ans par Fugazi. La similitude est troublante. Lysistrata joue fort, vite, avec vélocité et talent, avec fougue, passion et humilité. Leurs concerts sont des épopées, des moments suspendus à l’intensité romantique et c’est avec le plus grand des plaisirs, que nous les retrouverons en avant première de leur tournée de la rentrée pour découvrir leurs nouveaux morceaux. Heureux de vous compter comme membres de l’équipage, messieurs !
Le musicien néerlandais Jacco Gardner est devenu en trois albums une véritable référence en matière de musique psychédélique et de pop baroque inspirée des 60’s. C’est en costume de velours, coupe sixties, accompagné de sa compagne, elle aussi aux claviers, que nous l’avons écouté au planétarium de Groningen en janvier dernier lors du Festival Eurosonic. Son concert consacré à son troisième album instrumental « Somnium » est une invitation au lâcher-prise, à la divagation poétique. Ce fils prodigue d’un Syd Barrett, ce cousin éloigné d’un Sky Saxon échappé de The Seeds, délaisse un peu sa guitare et se tourne aujourd’hui vers les synthétiseurs et autres Moog. La formule qui sera présentée en version quadriphonique vous transportera au ciel, la tête dans les étoiles.
Qui n’a jamais assisté à un concert de (thee) OH SEES n’a jamais au grand jamais, vu un concert de rock’n’roll. Je sais, la sentence peut s’avérer un brin définitive, peut paraître péremptoire mais est, je vous donne mon billet, absolument et définitivement en prise avec la réalité. Oh Sees est le plus grand groupe de rock sur scène en activité ! Et quelle activité me direz-vous ! La bande à John Dwyer parcourt les routes du monde d’année en année et ne s’arrête à bon port d’attache, à San-Francisco, qu’uniquement pour s’enfermer en studio. 20 ans déjà que ça dure pour le captain’ Dwyer, 20 ans et quasi autant d’albums. Infatigable guerrier de la scène indé américaine, Thee Oh Sees expurgé du Thee ces derniers temps, nous arrive avec un nouvel album sous le bras. Au plateau, Oh Sees offre le grand chambardement et se défie des styles. Punk, garage, noise, psyché, rock’n’roll, le band aux deux batteries jouant à l’unisson, foisonne d’idées, de talents et moissonne large tous les amateurs de musiques indépendantes et libres. Génial ! Tout simplement !
On ne va pas se mentir, on croyait le groupe oublié, perdu dans des nappes électros et un travail pur de recherches expérimentales. Nous les avions presque oubliés, le groupe rétrécissant d’année en année, enfin de moitié, passant de quartet à duo... avec le temps. Bref, l'heure semblait passée. Le dernier opus en date, le quatrième « Juice by Crypts » présentait bien quelques fulgurances mais nous gardions en mémoire les classiques Mirrored et Dross Glop, difficilement égalables. Nous les avions presque rangés sur l’étagère de la discothèque des groupes expérimentaux de haut-vol que la nouvelle tombait : Battles revenait en Europe pour en découdre et faire taire cette rumeur d’un combo perdu. Alors, la mémoire activée, c’est le sel du live, qui releva le goût d’accueillir à nouveau nos New-Yorkais. Comment refuser à l’ex Don Caballero, Ian Williams à la guitare et aux claviers et à l’ex Helmet et Tomahawk, John Stanier à la batterie, de nous donner à nouveau un cour de math rock dont ils connaissent la parfaite équation. Ce n’est pas du rattrapage qui s’annonce mais une leçon de style et d’arithmétique pour remettre les compteurs à zéro.
Chronique d’une mort annoncée : le 1er novembre 2022, la date ne s’improvise pas, toujours à l’Olympia, toujours 28 Boulevard des Capucines, Paris 9, se tiendra l’ultime concert du duo Mansfield.Tya. Né à Nantes, sur les bancs des Beaux-Arts en 2002 de la rencontre de la guitariste Julia Lanoë et de la violoniste Carla Pallone, le duo aura gravé 5 albums, visité nos villes de théâtre en cafs’-cons’, de festivals en salle de concerts, traversé nos vies avec des titres troublants et entêtants. Une histoire de sentiments entre nous, une histoire remplie de fidèles gagnés d’année en année par la beauté des mélodies, la charge des paroles, l’unicité d’un groupe au caractère si téméraire et surtout si libertaire. Mansfield.Tya est un duo complexe, tout autant punk que baroque, tout autant mélancolique que dramatiquement entrainant. La plus grande difficulté est ici de tenir cette corde si ténue, de ne pas chavirer dans la caricature, d’écrire avec justesse. Pour tenir cette ligne artistique avec toute cette honnêteté, cette justesse, les deux ont vécu en parallèle d’autres histoires, Sexy Sushi, Kompromat (avec Vitalic) pour Julia, Vacarme et la composition pour le cinéma et le théâtre pour Carla. Cette fin annoncée vous ressemble, mesdames, droites et fières vous êtes, droits et fiers nous serons, toustes devant la scène pour vous dire « auf wiedesehn ».
La venue de la grande prêtresse du mouvement punk est en soit un événement, un symbole pour un festival naissant et revendiquant un certain sens de l’indépendance. Poétesse, chanteuse, photographe, auteure, plasticienne, la grande dame incarne à elle seule un large pan de la culture américaine des 40 dernières années. À la scène, la communion est intense entre PATTI SMITH et ses musiciens. Cette osmose gagne très vite les rangs des spectateurs touchés en plein cœur par l’authenticité, la foi, l’élégance et l’engagement de cette immense artiste. Folk, rock, punk les titres s’enchaînent et le public s’emballe. Alors oui, enfin, nous nous mettons à rêver qu’un jour « People have the power ».
C’est à l’occasion du 20ème anniversaire du groupe que nous retrouverons la bande du chanteur moustachu Eugène Hütz sur la scène de la Check In Party. Dire que les concerts de GOGOL BORDELLO sont explosifs n’est pas mentir. Gypsy Punk la musique des 9 revendique en effet les influences tsiganes de l’est et la folie rythmique balkanique tout autant que le punk rock le plus foutraque et le plus débridé et libertaire. Cette cocote minute montée en pression convoque les Clash, Fugazi, les Pogues et le Taraf de Haïdouk pour des sets intenses et revendicatifs. Fils du vent et de l’électricité, ces New-yorkais parcourent le monde depuis deux décennies, défendant des albums attachants et revendicatifs, envahissant la scène avec la fougue, l’énergie, le sens de la fête et de la communion avec le public qui n’est pas sans rappeler la Mano Negra d’hier.
Les amateurs de sensations fortes et d’expériences soniques vont être comblés. Le dispositif de LA COLONIE DE VACANCES place le spectateur au cœur du son… à l’épicentre du séisme sonore. 4 scènes aux 4 sommets d’un rectangle, 4 groupes et un match de ping-pong où le public est la balle, un match qui se joue à 1 à 2 à 3 à 4… et par extension à 5 avec le public qui oscille en permanence entre son rôle de spectateur et celui d’acteur à 200 %... tant à contribution ce concert l’investit. Attention, ça bouscule sec et ça tape en plein plexus! PAPIER TIGRE, ELECTRIC ELECTRIC, PNEU et MARVIN tournent ce concept depuis presque 10 ans. Une quasi décade et des milliers de kilomètres parcourus pour présenter cette forme de sound-system noise quadriphonique. Les 4 groupes sont individuellement excellents… mais ensemble, ils transcendent, ils percutent, ils inventent une forme musicale et spectaculaire neuve et singulière, ils écrivent un moment suspendu que de vie de spectateur, on garde précieusement comme une révélation, un choc, un électrochoc, une aventure, une expérience insensée ! Grandiose !
Parents d’adolescents, laissez vos enfants jouer à la Playstation ! Ainsi, c’est avec Music 2000 que le jeune Flavien Berger trouva sa vocation de musicien. Alors on ferme les yeux et on croise les doigts… et que le bon génie sorte à nouveau de la manette ! FLAVIEN BERGER est un sacré génie en effet. Electro et psychédélique, son univers est aussi très marqué par la pop à la française et son ton si singulier et si original que lui trouver des références n’est pas chose aisée. Risquons-nous plus avant cependant. Il y a du Alan Vega chez ce gars là , il y a du Brigitte Fontaine aussi en lui et puis une once de Kraftwerk avec ! La sortie de son deuxième album « Contre-Temps » aura bousculé son monde. Meilleur album de l’année 2018 pour notre partenaire des Inrockuptibles, devant pardonnez du peu… Arctic Monkeys, Kanye West, MGMT et Cat Power. Entouré de ses derviches fantômes robots tourneurs, Flavien Berger propose un moment scénique suspendu à la magie psychédélique et à la poésie visuelle.
Marie et Lionel Limiñanas ont signé avec leur complice Laurent Garnier en 2021, un disque intitulé « De pelicula » rangé d’ores et déjà dans la discothèque des grands classiques de la pop à la française. Entre concept album à la Gainsbourg, bande originale de film signée François de Roubaix, aventure psychédélique sous influence krautrock à la Gong, ce bel opus propose une écoute addictive. Après des kilomètres avalés sur la route en tournée, des albums signés et encensés par la scène rock indé américaine, des collaborations brillantes de Bertrand Belin à Anton BJM Newcombe, l’heure des Limiñanas a sonné ! À la scène, le combo projette sur grand écran sa fantasmagorie cinématographique, nouvelle vague, cinéma italien, série Z et films cultes. Au nez du plateau, à l’avant-scène, plan américain, c’est du rock et du meilleur, une chevauchée fantastique sensuelle comme un doux velvet, une aventure portée par sept musiciens mercenaires, un show en cinémascope qui vous laisse à bout de souffle… Que calor en la disco !
On ne va pas se mentir, Sha sha sha, on tient là un très grand groupe. Formé à Dublin en 2017, le quintet aura signé 3 albums en quatre années. 3 disques imparables signés tous 3 chez Partisan Records. L’alchimie développée ici est vieille comme le monde, c’est l’histoire d’un combo magique, de personnalités fortes qui décident de créer ensemble. Au point de départ une école de musique, une passion commune pour la poésie de Kerouac à Joyce, de Yeats à Ginsberg, une sincérité dans la composition et une envie d’en découdre. Quoi qu’il en coute : d’heures de sommeil rogné, de concerts éclatés aux quatre coins du monde, de fatigue et de rencontres intenses et dépareillées, la vie du groupe est primordiale, vitale. L’urgence est là : maintenant. On connaît ces fusées, de Nirvana aux Strokes, du Clash à Idles, ce sont des météorites, des fulgurances, des tempéraments. Fontaines DC (pour Dublin City) est de ce ciment. Ce ciment qui ne prend qu’avec à sa tête, une grande voix. Grian Chatten est de ce rang, celui des grands dont le timbre, le phrasé, le grain est unique. On ne va pas se mentir, Sha sha sha, c’est sûr, Fontaines DC est un très grand groupe !
Dans les années 2010, les géniaux dEUS avaient embarqué les jeunots de BALTHAZAR afin d’assurer les premières parties d’une tournée européenne. Près d’une décennie plus tard et 4 albums studios léchés, les élèves semblent s’approcher tranquillement des maîtres. L’écoute de « Fever », le dernier opus en date, confirme le talent de mélodiste du quintet et ces nouveaux titres montrent une vraie maturité. Balthazar a un son à lui, une identité sonore, un style reconnaissable entre tous… autant de preuves que seuls partagent les groupes essentiels. À la scène, le combo est là aussi très à l’aise, d’une élégance et d’une facilité assez déconcertante. Chaque musicien capte la lumière à un moment donné mais, au front, montent naturellement les deux leaders aux voix incomparables : le blond Maarten Devoldere et le brun Jinte Deprez. Après des excursions solos pour les deux, Warhaus pour le premier et J. Bernardt pour le second, voici à nouveau réunis les deux potes du lycée de Courtrai… et la fièvre pop de monter en flèche.
Pour avoir, à de nombreuses reprises, assisté à leurs concerts, nous pouvons affirmer que nous tenons là un véritable phénomène. Le dernier en date se déroulait dans la mythique salle du Vera à Groningen au Pays-Bas. Ce temple du rock accueillait nos quatre Parisiens dans le cadre du Festival Eurosonic, manifestation organisée pour les professionnels de la musique de la vieille Europe. Le mètre carré comptait son lot de journalistes, patrons de labels, organisateurs de festivals, programmateurs de salles de concerts… en bref, d’impitoyables juges qui en 3 minutes, montre en main scellent votre avenir et se dirigent vers le bar la moue boudeuse. Le set des PSYCHOTIC MONKS aura médusé ce parterre de professionnels de la profession laissant celui-ci rincé et harassé, radieux. Chamanique, la musique des 4 l’est, violente et habitée, tendue et lyrique, poétique et sensible, brutale comme peut l’être celle des Swans, bruitiste et jouissive à la Sonic Youth, urgente et expressive comme le « Birthday Party » de Nick Cave. Un grand groupe est né… à Saint-Ouen, France comme le groupe aime à se présenter en live.
Nous devons bien avouer que le troisième disque paru en 2021 ainsi que l’intense tournée qui a suivi ont été déterminants pour la programmation de Feu! Chatterton sur le tarmac de la Check In Party. Les deux premiers opus, Ici le jour en 2015 et L’Oiseleur en 2018, avaient bien assurément marqué nos esprits, mais le registre très chanson française des titres l'emportait sur la pop. Avec Palais d’argile les cartes sont rebattues et l’approche très rock et électro des morceaux lui confère une densité et une force nouvelle qui permettent à Feu ! Chatterton de livrer un live très solide et très percussif. Un monde nouveau. Est-ce l’influence du sieur Arnaud Rebotini à la production du disque qui opère ? Assurément mais pas uniquement ! Feu ! Chatterton nous parle, Feu ! Chatterton a coupé le bouton « pause » pour le bouton « play », Feu ! Chatterton brûle toujours intérieurement mais c’est un brasero qu’il nous invite à partager pour nous réchauffer dans ce froid sidéral des idéologies et si ses noirs désirs sont toujours introspectifs nous sommes conviés à les partager à la scène en compagnons des très bons jours.
En deux albums et des concerts d’une intensité formidable, JEANNE ADDED creuse son sillon et gagne jour après jour un public de plus en plus fervent. Son passage en octobre dernier à notre Check In(side) Party lui donne de fait le statut de Marraine de notre festival. Organique et numérique, sa musique possède une charge sensuelle et une dynamique taillée pour la scène. Entourée de ses fidèles : Narumi Hérisson – claviers, Audrey Henry – claviers et percussions, Emiliano Turi – batterie, Jeanne Added parcourt la scène de cour à jardin, s’empare de sa basse pour quelques titres et chauffe à blanc la foule. Sa voix élastique fait merveille dans ce registre électro et pop et son sens de la scène subjugue tant la dame semble ici – sur les planches- à son aise. Ses récentes Victoires de la Musique le confirment : A star is Born !
Depuis toujours la ville rose a le regard tourné vers l’espace, vers le ciel. Est-ce positionnement géographique qui a insufflé au trio Slift ce goût pour l’aventure cosmique ? Le double album Ummon paru en 2020 sur l’excellent label bordelais Vicious Circle ne fait que confirmer cette relation avec une musique qui touche à l’au-delà . Au-delà du métal, du stoner, du krautrock, du doom et de la noise, Slift invente un langage qui lui est propre. Bien évidemment, sa musique poursuit une quête déjà engagée hier et aujourd’hui par Can, Oh Sees, Hawkwind, Grateful Dead et King Gizzard. Cette quête d’une musique exploratrice, libre, sensitive, expérimentale et construite, psychédélique, délicieusement. Les écouter invite à lever le visage vers le ciel, le nez dans les étoiles.
Affirmer que les anglais de FOALS étaient attendus est un doux euphémisme. Il n’aura fallu qu’une poignée de minutes pour que les places de leur Bataclan du mois de mai trouvent preneurs. Il faut dire que depuis quatre ans et leur quatrième album prolongé d’une tournée mondiale harassante, la bande d’Oxford avait assumé un silence radio de plomb. Le retour s’orchestre brillamment avec deux albums à la clef, l’un flambant neuf en mars et l’autre en prévision à l’automne. Funk blanc, math rock groove, électro vicieuse, les compositions portent intensément les stigmates d’un album aux tubes planétaires, une bande son dansante et entêtante. La bande de Yannis Philippakis est de retour et nous avons hâte de retrouver sur les planches ce combo furibard et élégant.
Le nom du trio est explicite. Né de la rencontre de trois musiciens affutés et très futés dans un studio du nord de Londres, MadMadMad est une machine de guerre à la scène. C’est donc à Tottenham, au cours de nuits courtes remplies de jam sessions, que le combo a construit ce son si singulier et a trouvé cette rythmique imparable. Groove à tous les étages, le trio construit une musique entêtante, qui strate après strate développe un son à la croisée des chemins. Il y a du funk, il y a du punk, il y a de l’électro, il y a du rock, il y a de la pop, il y a de la soul, il y a de la noise, il y a tout cela et plus encore chez ces très (t)chic (t)chic (t)chic musiciens de MadMadMad. Le show qu’ils donneront sur la Helicoptere stage, en 360° donc, s’annonce comme un de ces moments rares et intenses de communion entre la scène et le public.
L’arrivée de THE BLAZE il y a deux ans sur l’échiquier de l’électro aura été une véritable déflagration, un feu de joie. En deux titres et deux clips « Virile » et « Territory », le duo s’emparait de la planète entière et bouleversait les cœurs et les esprits. Les images dévoilaient un univers singulier et une signature sonore originale et sensible. Traités comme des longs métrages à la mise en scène très orchestrée, aux images soignées et émouvantes, ces deux clips montraient une jeunesse perdue et éperdument en quête d’absolu. Nous ne savions rien alors de qui se cachait derrière ces images et cette musique « ovniesque », nous ne savions pas que derrière The Blaze une histoire de famille se jouait et que côtés coulisses, Jonathan et Guillaume étaient des cousins de sang. Depuis, le duo a envahi les ondes, édité un album « Dancehall », sorti des clips toujours aussi emballants et racés, ramassé une Victoire de la musique et conçu un spectacle ultra visuel qui souligne on ne peut mieux, ce lien essentiel qui rend la musique de The Blaze panoramique et cinématographique. Moteur !
L’ÉQUIPE du festival est heureuse de vous annoncer la venue exceptionnelle du groupe anglais THE LIBERTINES en remplacement de KING GIZZARD & THE LIZARD WIZARD*. Le groupe emmené par Pete Doherty – Chant et guitare, Carl Barât – Chant et guitare, Gary Powell – Batterie et John Hassall – basse, donnera deux concerts exclusifs en France cet été au Motocultor Festival à St-Nolff et à la Check In Party à Guéret le 19 août 2022. Créés à la fin des 90’s à Londres, THE LIBERTINES incarnent depuis toujours les enfants terribles du rock british, ils célèbreront sur scène les 20 ans de leur premier album « Up The Bracket » produit par Mick Jones des Clash. L’aventure de ce groupe mythique se poursuit à la scène avec fougue et passion.
À l’instar de Crack Cloud c’est ici encore autour du batteur que se sacralise l’énergie de ce tout jeune groupe. Morgan Simpson est installé à cour en avant scène, ses trois collègues, Matt Kelvin à la guitare, Cameron Picton à la basse et au chant, Georgie Greep au chant et à la guitare l’observent, lui font quasi face scrutant l’inflexion qui déclenchera le déluge sonore. Black Midi bouleverse tout sur son passage, c’est punk, c’est rock, c’est post-rock, c’est tendu tel un arc, c’est vicieux et furieux, brutal et fractal. C’est la rencontre entre UK et Us, entre PIL et Fugazi, le point d’achoppement entre Shellac et The Fall, la ligne de fuite proposée par quatre enfants du rock de l’Angleterre biberonnés à l’indé made in Usa.
CHECK IN PARTY
22, 23, 24 août 2019
AÉRODROME de Guéret - Saint Laurent / 23000 Guéret
LA PROGRAMMATION :
> JEUDI 22 AOÛT
PATTI SMITH x JEANNE ADDED x CLARA LUCIANI x JULIA JACKLIN x LE PRINCE MIIAOU
> VENDREDI 23 AOÛT
FOALS x GOGOL BORDELLO x SLAVES x THE INSPECTOR CLUZO x YAK x PAULA TEMPLE x LA COLONIE DE VACANCES x LYSISTRATA x OKTOBER LIEBER x IT IT ANITA x THE PSYCHOTIC MONKS x PUTS MARIE x NAMDOSE
> SAMEDI 24 AOÛT
THE BLAZE x ETIENNE DE CRECY SPACE ECHO LIVE x OH SEES x BALTHAZAR x DEERHUNTER x FLAVIEN BERGER x ALTIN GÜN x JACCO GARDNER’S SOMNIUM x BODEGA x LA COLONIE DE VACANCES x BLACK MIDI x CRACK LOUD x TOUTS x OUAI STEPHANE
TARIFS :
> PASS 3J « Long Courrier »: 68€
> PASS 2J « Moyen Courrier » (JEU + VEN) : 56€
> PASS 2J « Air Week-End » (VEN + SAM) : 48€
> PASS 1J « Escale Day » - JEU : 37€ / VEN ou SAM : 30€
LE COMPTOIR DES RÉSERVATIONS EST OUVERT !
PRATIQUE :
Camping sur place / reservations > voir rubrique ci-dessous
Restauration sur place / Produits locaux
Parking à proximité
Navettes au départ de grandes villes / + d’infos très prochainement
Equipage bénévole : inscription mi avril sur checkinparty.com
CONTACTS :
Informations : contact@checkinparty.com
Promo/Presse : cecile@checkinparty.com / nadine@checkinparty.com


THE AIRPORT CAMPSITE
Vivez l’expérience totale du festival et optez pour l’hébergement au camping !
Situé sur l’aérodrome de Guéret - Laurent, à proximité des parkings et à deux pas du site, THE AIRPORT CAMPSITE s’étend sur près de 4 hectares et offre une vue imprenable sur les monts de Guéret.
Il propose des animations (espace chill out, jeux, concerts, dj’s set, etc.), des stands (petit-déjeuner, restauration, artisanat, préventions, recharge téléphones, etc.) ainsi que l’ensemble des infrastructures utiles (douches, sanitaires, wifi, ..).
Un accueil est assuré jour et nuit. Il vous informe sur les emplacements disponibles, les règles de sécurité, les services accessibles. Vous pouvez également y trouver les horaires de passage des artistes ou la localisation des postes de secours.
Choisir le camping c'est aussi adopter les bons gestes ! Les dispositifs pour l'environnement seront nombreux : tri sélectif, point de déchèterie, bornes de recyclage de bouteilles plastiques, revalorisation des huiles usagées...
Un service de navettes gratuites sera mise à disposition des festivaliers et campeurs pour ceux qui souhaiteront rejoindre le centre-ville de Guéret et ses commerces.
OUVERTURE : JEUDI 22 AOÛT à 14H - FERMETURE : DIMANCHE 25 AOÛT à 14H
> FORMULE CHECK
Le camping est accessible au tarif unique de 5€ que vous restiez 1, 2 ou 3 nuits.
Le billet camping est à prendre séparément du billet festival et devra être accompagné d’un boarding pass ESCALE DAY (1J) ou MOYEN COURRIER (2J) ou LONG COURRIER (3J). Vous devrez obligatoirement être muni de matériels de camping.
Réservations sur => billetterie Check In Party
> FORMULE CHECK & KARTENT
Choisir la formule CHECK & KARKENT, c’est dormir et agir. Solution originale et responsable, KARTENT est une tente destinée aux festivaliers, 100 % recyclable, totalement résistante à l’eau et aux intempéries.
Elle est pré-montée, prête à l’usage et personnalisable. À la fin du festival, repartez avec votre tente ou laissez là pour qu’elle soit transformée. Matelas, sacs de couchage et oreillers peuvent être disponibles pour améliorer votre confort.
Réservations => kartent.com/festivals/check-in-party
> FORMULE CHECK & COMFORT
La formule CHECK & COMFORT est l’alternative clé en main pour ceux qui cherchent une façon simple, calme et confortable de vivre le voyage. Elle propose 6 types de logements : les TIPIS, les QUIBIS, les TENTES CIRCUS, LOTUS, BELL et EMPEROR pour 2, 4, 5 ou 6 personnes.
Sont inclus : les matelas ou lits de camp, une lanterne led et un cadenas. L’espace CHECK & COMFORT est situé dans l’enceinte du camping AIRPORT CAMPSITE. Il dispose d’un accès contrôlé et d’une surveillance constante, de anitaires dédiés et d’un coin salon tout équipé.
Réservations => www.sleep-em-all.com/Check In Party
/ AUTRES HEBERGEMENTS : Hôtels, Airbnb, Appartements, Auberges et Villas sont disponibles autour du festival.
+ d’infos sur le site de l’Office de Tourisme de Guéret => www.gueret-tourisme.fr
ATTENTION PAS D'AIRE CAMPINGS CARS AU CAMPING ET DANS L’ENCEINTE DU FESTIVAL MAIS UNE AIRE SPÉCIALE AUTONOME SERA PROPOSEE A PROXIMITE. + d’infos très bientôt.
DEVENIR BÉNÉVOLE À CHECK IN PARTY ET REJOINDRE LA COMPAGNIE TDM AIRLINES !
Être bénévole, c’est participer à l’organisation du festival CHECK IN PARTY, rejoindre la centaine de professionnels, profiter des nombreux concerts et vivre une aventure collective exceptionnelle.
Devenir membre d’équipage de la compagnie TDM AIRLINES, association organisatrice du festival, c’est adhérer à son projet. Aussi, prenez le temps de prendre connaissance des consignes de vol mentionnées dans notre charte du bénévolat => CheckInParty-chartebenevole
Au choix, 4 équipes :
- STEWARD : Accueil artistes, Accueil bénévoles, Pose bracelets, Point info, Placement parking, Guide camping, …,
- COMPTOIR DES VENTES : Billetterie, Cashless, Merchandising, Bar…,
- TEAM TARMAC : Montage/Démontage, Mise en espace, Signalétique, Déco…,
- ECO EQUIPAGE : Gestion des déchets, Prévention, … .
Envie de faire partie de l’équipage ?
Suivez le pilote > Formulaire d'inscription
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> Vous devez être âgé de 16 ans révolu.
> Vous aurez accès au festival gratuitement* (bracelet nominatif et incessible), au camping, au restaurant et à l’espace chill réservés au staff.
> Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 31 juillet 2019. Attention période de fortes affluences annoncées donc places non garanties.
> Nous vous donnerons des nouvelles très régulièrement et l’ensemble des informations utiles seront disponibles sur votre espace personnel « reolin » (fiche de poste, accès, planning, ..).
WELCOME ON BOARD !
Pour toutes questions : benevole@checkinparty.com
*nous adapterons les jours d’accès en fonction de vos disponibilités.
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Vous pouvez également ambarquer comme AMBASSADEUR DE L'AIR !!
Vous souhaitez prendre part au décollage d’un événement audacieux et populaire, défendant un territoire et une programmation musicale engagée ? Rejoignez notre club des ambassadeurs de l’air  !
Que vous soyez bretons, alsaciens ou normands, de Marseille, Lyon ou Toulouse… Nous avons besoin de toutes les forces volontaires pour faire exister cette première édition nationalement. Distributions de flyers, collages d’affiches, présences sur les manifestations, concerts et festivals de votre région... Toute action sera la bienvenue  !
Un groupe Facebook privé, dédié à nos ambassadeurs, sera créé : une vraie communauté ! Nous pourrons communiquer avec vous via ce groupe et mettre en place les différentes opérations.
À LA CLÉ, VOTRE BOARDING PASS ASSURÉ POUR LE FESTIVAL  ! (Et plus selon motivation…)
Pour faire partie de l’équipage rien de plus simple, il vous suffit de remplir le formulaire ci-dessous :
http://bit.ly/CheckInParty-FormulaireAmbassadeur
Prêts à nous accompagner dans cette aventure ? On compte sur vous !